mercredi 1 octobre 2008

Pour qui le LUMICLUB ?

Mais qui, en 1951, avait l’originalité d’acheter un appareil photo comme le LUMICLUB. Il est énorme, très lourd, et d’un emploi pas franchement pratique. En effet, c’est une « belle pièce » en aluminium poli, gainé de cuir véritable. La mise en batterie de l’objectif se fait par un tube rentrant chromé et le déclanchement est impossible tant qu’il n’a pas été tiré et verrouillé. L’avancement du film se fait par un levier découpé dans le carter supérieur, le déclenchement par une gâchette située au bas de la façade avant, un véritable parcours du combattant manuel.
Qui pouvait s’encombrer d’un tel phénomène, issu de la marque LUMIERE, mais qui n’avait rien à voir avec les autres beautés de la société Lyonnaise : très peu de monde, car ce fut un échec commercial et du coup, aujourd’hui, une rareté.

Et c’est bien là l’intérêt de cet appareil hors du commun, complètement fabuleux : au départ il y a PONTIAC, une autre marque française créée dans les années 1937/ 38 par un certain Laroche. La « première marque française » inonde le marché de publicité avec ses BlocMétal, Lynx, Super Lynx et autres BabyLynx avant de s’éteindre au début des années 50 avec un ultime projet qui ne verra jamais le jour : le Versailles.

Les travaux pour fabriquer le Versailles étaient déjà bien avancés et en particulier le moule du boitier, en fonte d’aluminium injectée, était réalisé. Ce genre de moule, complexe comme celui du Versailles coûte très cher. Lumière le racheta lors de la liquidation et cela nous valut note curieux Lumiclub.
Il est fièrement équipé d’un Flor-Berthiot 3,5 de 75mm sur un obturateur Royer allant de la pose au 300ème. Lumière utilisa timidement les deux viseurs (prévus pour un télémètre par Pontiac), l’un pour la visée à hauteur d’œil, l’autre à réflecteur à hauteur de poitrine.

Quel boitier, bon Dieu !

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