dimanche 26 avril 2009

En 1955-60, tous les gouts sont dans la nature.


Il suffit de regarder cette photo, pour effectivement s’apercevoir que dans les années du baby-boom, les formats, donc les formes, pouvaient satisfaire un grand nombre de clients par la diversité des modèles ; et c’était le but des constructeurs qui, dans leurs propres productions, étaient capables de créer des appareils aussi divers que variés, voyez plutôt :


En mars 1959, MUNDUS offre aux amateurs du petit format toute une gamme de matériels : appareils de prises de vues 10x15 ou 10x20 avec objectifs interchangeables Roussel ou Berthiot.
Le MUNDUS-COLOR 60 de la photo, était livré au choix, recouvert d’une peinture noire ou gris clair.

Les STYLOPHOT de SECAM (création Kaftanski), utilisaient des petits chargeurs de 18 poses de film 16mm, donnant des images de 10x10. Leur forme ne rappelle que d’assez loin celle d’un stylo, mais comme eux, ils sont munis d’une agrafe permettant de les fixer dans la poche.
Ils sont livrés en deux versions :
- le Standard 6,3
- le Stylophot-Luxe à objectif Roussel 3,5 et prise de flash.
Le STYLOPHOT présenté sur la photo est une version « Luxe ».

La Stéréo (ou pas) avec le PANORASCOPE de SIMDA. Connue pour ses productions en projection, la marque Simda, de la rue du Bel-Air au Perreux près de Paris, présente en 1955 un curieux appareil stéréoscopique dénommé PANORASCOPE qui donnait des photos très allongées de 11,7x20mm sur du film 16mm. On obtenait sur la longueur courante de 7,5m de film 240 vues simples ou 120 couples stéréo.
Deux versions ont été créées par le couple SIMone et DAniel GUEBIN (SIMDA), une version noire (ici sur la photo) et une version deux tons gris.

L’Optique de Précision de Levallois la firme qui créa le FOCA, notre Leica à nous, resta fidèle au 24x36 durant toute son existence (quoiqu’un petit 4x4 Marly ait été fabriqué au temps de l’Instamatic et qu’un prototype 6x6 Focasix ait failli voir le jour) ; dans la catégorie « appareil pour tout le monde », OPL sort en 1955 un magnifique FOCASPORT II à télémètre couplé, haut de gamme de la série des FOCASPORT à objectif fixe.
Celui de la photo est le modèle, plus rare, à objectif de 45mm OPLEX-COLOR ouvert à 2,8.

La société LUMIERE & Cie de Lyon, quant à elle, puisa dans tous les secteurs et nous donna un éventail énorme d’appareils, associés à toute une gamme d’accessoires. Merci encore. Entre les foldings et box 6x9, les 24x36 OPTAX, ELJY-CLUB, STARTER, les 6x6 LUMIREFLEX et LUMIFLEX, les stéréo STERELUX, il y avait tous les choix. Ces appareils étaient très bien fabriqués, ils étaient très esthétiques et savaient trouver toute la clientèle possible : Kodak made in France en somme.
Les modèles présentés sur la photo sont l’ELJY-CLUB dernière version sans posemètre et objectif Lypar 3,5/45 et LUMIFLEX 6x6, reflex non couplé à gainage havane du plus bel effet.

Une diversité qui fait, aujourd’hui, on s’en doute le bonheur des collectionneurs.


Histoire de la gendarmerie, suite et fin


Au midi est situé aussi au rez-de-chaussée le logement d’un autre gendarme qui comprend une vaste cuisine, une grande chambre à coucher au nord et une vaste décharge au levant de la cuisine.
Au premier étage, le logement d’un autre gendarme comprend une vaste cuisine et une grande chambre avec une alvéole plafonnée. Au même étage, le logement d’un autre gendarme est composé d’une cuisine, de deux petites chambres dont une plafonnée et d’une décharge.
Encore à cet étage, le logement du brigadier comprend une grande cuisine, une vaste chambre, une petite chambre, une laverie, un magasin et un cabinet.
Il n’y a que cinq cheminées, une à chaque cuisine. Le galetas devra servir de bûcher.
Deux chambres spacieuses au rez-de-chaussée serviront de bûcher et de cave. La sellerie donne dans la cour et est placée au dessus de la petite chambre du brigadier.
Les latrines qui sont divisées en deux compartiments, donnent dans un puits abandonné.
La chambre de sûreté et la salle de police sont situées au dessous du prétoire de la justice de paix donnant dans la cour de la caserne.
Le tout sous les clauses et conditions ci-après stipulées:

ARTICLE 1.

Le prix du loyer annuel de ladite maison demeure fixé, pour toute la durée du présent bail à la somme de quatre cent quatre vingt francs, payable sur mandats du préfet, délivrés à l’expiration de chaque trimestre, sur les fonds du département, à compter du jour de l’entrée en jouissance qui a eu lieu le 1er janvier 1856.

ARTICLE 2.

Le propriétaire s’oblige:

1° à livrer et tenir constamment en bon état ladite maison dont il a été procès-verbal de visite avant son occupation par la brigade: un expédition de ce procès-verbal sera remise au commandant de la gendarmerie pour qu’en fin de jouissance, les lieux soient rendus dans le même état qu’ils auront été livrés sauf le dépérissement provenant de l’usage.

2° à faire exécuter dans le délais de sept mois à partir du 1er janvier dernier les réparations indiquées ci-après qui sont nécessaires pour assurer, d’une manière convenable, le casernement de la brigade.
Ces réparations sont détaillées dans un projet approuvé par M. le Préfet, le 15 janvier 1856.

Elles consistent:

1° dans la formation d’un nouveau logement pour le brigadier, qui comprendra une cuisine, une laverie, un magasin, une grande chambre avec cheminée et une petite chambre.
2° dans l’établissement d’une porte pour un logement de gendarme, et le blanchissage du logement d’un autre gendarme.

Ces travaux ont été adjugés moyennant une somme de 7352 francs. Ils sont en cours d’exécution et seront terminés le 1er août 1856.
Suite à de nombreuses autres réparations, la sous-préfecture de Castres accorda une augmentation du loyer:

- le 15 novembre 1856, M. le Maire et M. le sous-préfet signèrent donc un bail additionnel qui prévoyait une augmentation de 120 francs.
- Le 1er janvier 1857 le loyer était donc de 600 francs.


Il semblerait que la municipalité de Dourgne soit plus disposée à signer des contrats de location que des engagements de travaux. J’en veux pour preuve la lettre du Capitaine BOURSIER, commandant la 1ère section de gendarmerie de l’arrondissement de Castres en date du 28 mai 1883:
Monsieur le Maire,
Le 1er décembre 1877, un bail a été passé entre M. le sous-préfet de Castres et M. ARNAUD, maire de la commune de Dourgne, pour la location d’une maison servant actuellement de caserne de gendarmerie. Ce bail, approuvé par le Ministre de la guerre le 15 décembre 1877, a été enregistré à Castres le 24 du même mois, et une expédition en a été remise à l’autorité municipale.
L’article 2 de la convention met à la charge du bailleur de nombreuses appropriations et réparations qui, aux termes de cette convention, auraient dû être exécutées dans un délai de cinq ans à partir du 1er mai 1877.
J’ai eu l’honneur d’appeler plusieurs fois votre attention sur la non-exécution des engagements pris par la commune, au moins pour la plus grande partie des travaux à faire, et pour les réparations qui sont devenues nombreuses et urgentes.
J’ai l’honneur de vous prévenir que, dans le cas où les réparations, constructions et améliorations portées à l’article 2, ainsi que les réparations locatives rendues nécessaires depuis par le défaut d’entretien de l’immeuble, ne seraient pas commencées immédiatement, je me verrais forcé, conformément à l’article 8 de la convention, de provoquer leur exécution sans délai, à la diligence de l’administration et aux frais du bailleur.
Il reste entendu que, le délai étant expiré depuis plus d’un an, c’est la totalité des travaux qui devra être exécutée et non une partie.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de ma respectueuse considération.

Boursier.

Archives Municipales de Dourgne.