samedi 16 août 2008

Un REX REFLEX pour Roland M.

Durant près de dix ans, chaque fois que nous nous rencontrions sur les brocantes ou autres vide-greniers, Roland se hâtait de me poser toujours la même question : « Alors, as-tu trouvé un Rex Reflex ? » et chaque fois je lui répondais, hélas, par la négative. Cet appareil des années 50 étant effectivement assez rare. Aujourd’hui, un REX REFLEX B2 et un REX REFLEX Standard s’exposent fièrement dans ma vitrine, mais Roland n’est plus là pour les admirer, c’est un peu pour lui que je vous présente cet appareil d’exception.
Le Rex Reflex 6x6 à deux objectifs est un appareil de haute précision fabriqué par la société française PHOTOREX à St Etienne, il est annoncé dès 1949 mais ne verra le jour qu’en 1951. La grande innovation qui fit qualifier le REX REFLEX de révolutionnaire, c’est qu’il était possible de remplacer la platine porte-objectifs par une autre, comportant des focales plus courtes ou plus longues. A ce jour aucune marque, même pas la Franke & Heidecke qui fabrique le fameux Rolleiflex, ne peut présenter un tel modèle.
Le Rex Reflex de la photo que j’aurais tant voulu montrer à Roland est quant à lui équipé pour la visée d’un anastigmat Rex 70mm f : 2,9 et pour la prise de vue d’un Angénieux 75mm f : 3,5. La finition en est très poussée, ses parties métalliques sont soigneusement chromées et il est recouvert de cuir véritable à gros grain : une pure merveille.
Précurseur, on peut véritablement dire que le REX REFLEX l’a été, il a fallu attendre 1953 pour voir arriver un premier concurrent sur le marché, le SEM STUDIO, 1957 pour le MAMIYAFLEX C et 1959 pour le Télé Rolleiflex : Bravo monsieur André Grange, salut Roland.

vendredi 15 août 2008

Les artistes de Dourgne s'exposent encore...

Pour le plaisir, encore quatre photos de l'exposition des "Artistes et artisans du pays de Dourgne", dont deux des tapisseries signées DOM ROBERT, invité permanent chaque année et deux de Jean Louis RAYMOND.







jeudi 14 août 2008

Un petit détour par Dourgne…











Une fois n’est pas coutume, oublions pour un instant les appareils photo anciens et l’histoire du village, pour nous intéresser à l’exposition des artistes et artisans du pays de Dourgne, la 37ème du nom, présentée dans la salle Raymond Abrial de l’Hôtel de ville.
A côté du grand Dom ROBERT, tapissier de renommée internationale, un certain Octave VIRGOS, expose ses toiles en invité d’honneur.
Ce directeur d’école primaire mazamétain, nous explique la brochure de l’exposition, aujourd’hui retraité, est un touche à tout de génie. Exposées dans de nombreux salons, notamment au Salon des Indépendants de Paris, ses œuvres ont été couronnées par de nombreuses récompenses dont la médaille d’or de la ville de Cannes.
D’autres artistes s’exposent à ses côtés, j’ai remarqué Jean Louis RAYMOND du village (du Baylou pour ceux qui connaissent), et ses superbes sculptures en plâtre-bois.
Une visite s’impose donc, allez-y avant le 24 août, jour de la clôture ; ce serait dommage de rater aussi, le sourire de Ludivine.



samedi 9 août 2008

Un ELJY Club pour madame

135000 exemplaires de ce sublime appareil furent fabriqués par la maison Lumière entre 1937 et le début des années 60. Tous, hélas, ne sont pas comme celui de la photo, recouvert de… crocodile. La clientèle féminine était visée naturellement, un rare présentoir représentant un visage de femme était donné aux revendeurs pour sa promotion : le face à main photographique.
Dès sa sortie en 1951, l’ELJY Club se vend bien, Lumière le propose en version classique noire, mais aussi en version « luxe » gainé de cuir blanc, jaune, vert, bleu marine, rouge et grenat.
C’est un vrai 24x36, mais il n’utilise pas le film 35mm perforé, les ingénieurs ont créé pour lui une pellicule spéciale à papier protecteur numéroté avec laquelle on peut faire huit vues.
En 1960, les photographes amateurs ne veulent plus surveiller un numéro dans une petite fenêtre rouge et c’est la fin de cette belle aventure qui aura durée plus de 20 ans.
Un magnifique livre intitulé « Histoire des appareils français, Période 1940-1960 », écrit par Bernard Vial aux éditions Maeght, raconte l’histoire de cet Eljy, et bien d’autres encore.

Encore un bel exemplaire de la technique photographique française d’après guerre, la marque Lumière a réalisé d’autres appareils aussi sublimes que cet ELJY Club et notamment le LUMICLUB 6x6, le STERELUX 6x13, le LUMIREFLEX, le LUMIREX III avec optique Angénieux et le très recherché ELAX II à objectif Flor.

Les réclames de l’époque ne précisaient-elles pas qu’il n’y avait "pas de photo sans Lumière…"

lundi 4 août 2008

La fête de la Saint Stapin à Dourgne

Comment ne pas parler, cette semaine, du Saint protecteur de Dourgne, lui qui domine fièrement le village du haut de son rocher depuis le 27 décembre 1885. De tout temps, Saint Stapin fut honoré dans la commune, mais aussi à Massaguel et en d’autres lieux encore. Cette semaine, le 6 août exactement, Dourgne glorifie son saint: c'est la fête.
Stapin serait né, dit-on, au début du VIIème siècle dans un hameau près de Dourgne appelé En Lanet. Ce hameau garde le souvenir de cette naissance au lieu-dit Les Mirgues ou Les Mourgues.
Stapin préfère la vie érémitique aux plaisirs de la vie courante et pour cela, il décide de vivre seul sur un plateau désertique appelé aujourd’hui Désert de St Ferréol.
Très vite sa popularité augmente, il est connu pour sa sagesse et surtout pour ses guérisons; l’histoire ou la légende nous dit qu’il guérissait les goutteux, mais aussi les infirmes et les malades de toutes sortes; on venait ainsi le consulter de très loin.
Au milieu de sa vie, peut-être vers l’an 685, il est sollicité pour devenir l’évêque de Carcassonne, cette idée lui fait peur, on vient jusqu’à Dourgne pour le chercher, il se cache alors dans les grottes de la région, notamment dans le Trou Cruzel.
On le décide enfin, mais il ne peut résister à l’attrait de ses montagnes qu’il vient revoir souvent. Sur son chemin, entre Dourgne et Carcassonne, il se repose à Ventenac, petit village de l’Aude qui le vénère encore aujourd’hui.
Il quittera son poste quelques années avant sa mort pour revenir dans les montagnes de Dourgne.
Sur la carte postale illustrant cet article on peut voir le Faubourg dans les années 60, sous la statue de St Stapin restaurée, on reconnaît les voitures garées : la Renault 4L de Raymond Durand, l’Aronde de Max Bugis, la DS de la famille Perez, la 2 Chevaux Citroën de Jean Azam et le vélo de M. Mialle.
C’est le quartier qui a vu les premières années de ma jeunesse, c’est le temps de pépé Ernest et des feux de la St Jean en haut du faubourg ; qu’elles merveilleuses années avons-nous passées ici.
Stapin que Dourgne honore
D’un culte solennel
Veille sur nous, ah ! veille encore,Protège-nous du haut du ciel, etc, etc...