samedi 22 novembre 2008

Entre Mairie, Cassine et Plo de Grave


Les Industries RAUCOULES:

Les ballots de chiffons de l’entreprise Raucoules sont visibles à droite de la carte. Ici travaillent dans la poussière une trentaine de trieuses de chiffons. Leurs cheveux sont noués dans des foulards ; les balles de débris d’étoffes sont gigantesques : un treuil grinçant les grimpe au 1er étage de l’entrepôt. Le contremaître Albert Pagès, commande les manœuvres.
Les charrettes sur la gauche de la gendarmerie sont issues de l’atelier du forgeron Viguier.

Les Industries RAUCOULES, sur la place de la Mairie (place Jean BUGIS) étaient une entreprise de retraitement des vieux chiffons provenant de différentes régions, d’Algérie même, ce qui n’était pas sans poser quelques petits problèmes: en effet des insectes indésirables venaient souvent perturber le travail des ouvrières.

Les chiffons étaient triés puis effilochés avant d’être séparés par carbonisation. Puis venait le cardage, la teinture, avant l’expédition dans les usines de filature. Une centaine d’ouvriers et ouvrières travaillaient à cette usine qui ferma en 1958.

Elle eut pour directeur M. RAUCOULES, BRETON et BIROU et au secrétariat, entre autres, Mme Renée LAGARDE. M. Raucoules eut pendant longtemps un chauffeur nommé David BLAVY.
Du côté de la poste ou de la Cassine :

A peu de distance de là, la rue de La Cassine. Un vieux dictionnaire (que me montra le Colonel Raymond ABRIAL) nous donne la définition du mot cassine: « petite maison isolée au milieu des champs où l’on peut se retrancher et s’embusquer, et par extension, petite maison de plaisir hors de la ville ».
Familièrement: baraque, mauvaise petite maison, établissement mal tenu.

Extrait du la délibération du Conseil Municipal de Dourgne du 25 mai 1905:

Un projet de création d’un atelier public de distillation voit le jour. Mais il n’est pas accepté par le Conseil Municipal à cause de la situation financière du moment. Une demande de renseignements supplémentaires est faite par le Conseil à M. le Receveur des contributions directes de Puylaurens.
La Poste de Dourgne était au 19ème siècle, Rue de Rome, puis au début du 20ème, Rue de la Cassine (aujourd’hui Rue du Général Leclerc ancienne maison Terras), puis à nouveau Rue de la Cassine (ancienne maison Bardou) et depuis quelques années, dans l’ancienne école communale de filles, sur la Promenade.
Dans cette même rue, autrefois, ce tenait le marché aux veaux attachés au mur du parc de madame Louis.
La Poste :
Extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de Dourgne du 6 juin 1898:

Une étude d’installation d’un réseau téléphonique dans la région, auquel pourrait être reliée la commune de Dourgne est déposée.
Le coût fixé par l’Administration des Postes en est de 14000F pour Sorèze et Dourgne.
Mais la commune de Dourgne, déjà munie d’un bureau télégraphique, peut correspondre avec les diverses localités. « Elle ne peut rentrer, vu son état financier, dans les dépenses qu’occasionnera cette installation et est d’avis de ne pas faire partie du réseau. »

Le 25 mai 1905, les habitants de La Rivière et En Calcat se plaignent du retard de leur courrier. Leur correspondance arrive souvent 24 heures après celle du village; une lettre arrivant par le courrier de midi, ne peut leur être distribuée que le lendemain à 11h ou 12h.
En conséquence, ils demandent la nomination d’un troisième facteur rural.
Le bâtiment de la poste de la rue de la Cassine date de 1953, après avoir siégé place de l’église, elle était alors tenue par Mlle CLAMOUS.
A suivre.

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